Lundi 09
Dans un van Buick made in China, nous nous dirigeons vers Wuhzen, ville d’eau jumelée avec Richelieu (ce qui a motivé notre envie d’effectuer cette visite en l’ajoutant à notre itinéraire) et située au sud de l’embouchure du Yangtzi.
Après avoir obtenu les billets d’entrée, nous arrivons à l’embarcadère afin de prendre le «bac à godille» qui nous mènera sur la rive opposée où se trouve l’entrée du secteur Est de la ville ancienne Xi Zha.
Cette gondole est pilotée par trois hommes, un à l’arrière et deux à l’avant. Nous progressons sur cette étendue d’eau en contemplant les alentours.
Les rues de cette ville sont pleines de charme, et les divers bâtiments qui la composent alternent petites boutiques d’artisanat, take-out de boissons et aliments, restaurants, musées et petits jardinets ou espaces de détente proches de l’eau.
Nous visitons d’abord l’atelier de teinture indigo. A l’extérieur, de grandes bandes de tissus sont étalées sur un ensemble de piquets et flottent au gré du vent ou des visiteurs qui en profitent pour se prendre en photo. Dans l’atelier de grandes cuves, des accessoires et des séchoirs. Des gravures anciennes montrent le travail pratiqué autrefois dans ces mêmes ateliers devenus de nos jours un musée didactique sur cette technique très ancienne que l’on retrouve également au Japon (également en disparition mais renouvelée par quelques jeunes créateurs).
Les maisons en bois, parfois décorées de panneaux peints, disposent pour certaines d’un embarcadère pour petites embarcations certainement personnelles.
Un autre musée, organisé comme un dédale dans diverses parties de bâtiments, retrace la vie dans la ville à l’époque de la Chine d’autrefois. Meubles, paravents, costumes, coiffes princières ornées de bijoux, musiciens, maquettes de navires ; ainsi qu’une cuisine ancienne avec ses fourneaux et marmites. Une enclave dans une pièce conserve le mobilier de l’époque révolutionnaire : guichet, meuble à tiroir que devait utilise un commissaire du peuple ou autre préposé à l’administration locale.
La visite de ce musée se termine, comme à l’accoutumée, par le passage dans la boutique. On y trouve des cadeaux souvenirs de toutes sortes et à tous prix, ainsi qu’une exposition (vente?) de magnifiques costumes traditionnels et riches tissus de soieries.
Un bâtiment est aussi consacré à la période moderne et notamment révolutionnaire. Il dispose notamment d’une collection intéressante de boîtes d’allumettes et timbres. Une galerie propose à la vente des peintures, aquarelles et reproductions aux sujets floraux ou animaliers.
Tout au bout de la ville et après avoir traversé la rivière sur un pont de pierre sculpté de motifs traditionnels, nous atteignons la pagode. On peut en faire l’ascension mais seulement (lors de notre visite) sur deux étages. Mais cela permet de voir le Grand canal qui va jusqu’à Beijing, ainsi qu’une vue panoramique de la citée.
Après avoir visité le temple de Confucius, nous empruntons la rive opposée. Un théâtre en plein air devrait donner lieu à des spectacles nautiques.
Nous repartons dans notre van vers Shanghai fort contents d’avoir profité de la visite de cette ville d’eau. C’est le chauffeur du van qui nous « affranchit » de l’usage des caméras, flashes et contrôles en tout genre en vigueur dans la province.
Certes il en existe d’autres et de plus importantes en Chine, mais nous voulions voir celle-ci principalement pour le fait qu’elle est jumelée avec la ville de Richelieu. Cependant, sur ce point, nous n’avons vu nulle part à l’accueil ou dans la ville, de mention faite sur cela…